Buts

Mandat

La fonction principale de prosaj consiste à soutenir les collaborateurs des services d’assistance de probation ainsi que des travailleurs sociaux du système judiciaire dans leur mandat de prévenir le risque de récidive.

Ce mandat trouve son fondement dans les articles 77 ss du code pénal suisse, ainsi que dans les articles 99 ss et 376 pour le domaine spécifique de l’assistance de probation.

Le dénominateur commun des clientes et clients des services d’assistance de probation ainsi que du travail social au sein du système judiciaire est que ces derniers ont commis des délits ou qu’ils ont été inculpés pour ces derniers. Ceci signifie que prosaj a, en plus de la mission classique de soutien inhérent au travail social, une mission de prévention de la récidive. En plus des tâches habituelles, cette mission exige non seulement une intervention adaptée au degré de risque de la personne délinquante, mais aussi une clarification ciblée, à savoir quelle mesure, respectivement quelle intervention répondent le plus précisément et efficacement à la situation, et ceci avec quelle méthode et dans quel environnement. Cette approche s’inscrit dans la perspective d’une amélioration du pronostique légal du client.

Même si le travail social dans le cadre de la loi est, en règle général, lié à un contexte de contrainte, le législateur a également prévu un service d’assistance de probation volontaire dans l’article 376 du code pénal suisse.

Dans beaucoup de cantons, les travailleurs sociaux actifs au sein de la justice travaillent selon le concept de la « prise en charge continue ». Ils conseillent et accompagnent les prévenus, à savoir les personnes ayant commis des délits, durant les quatre phases d’exécution : détention provisoire, exécution de peine, semi-liberté et phase probatoire. De plus en plus de services accomplissent même des tâches d’exécution personnalisées. Ils gèrent ainsi des formes alternatives d’exécution, telles que le travail d’intérêt général et la surveillance électronique. Ils supervisent des mesures ambulatoires et développent, voire organisent de nouvelles formes de prises en charge ou de sanctions orientées sur le délit, telles que des programmes d’apprentissage cognitivo-comportementaux. De manière générale, le mauvais comportement de la personne est mis en évidence et travaillé. Dans ce cadre, les individus considérés comme particulièrement dangereux doivent prendre conscience des problématiques et des facteurs de risque les concernant et prendre la responsabilité des actes qu’ils ont commis. Ils doivent aussi comprendre la dynamique les ayant amenés à commettre leur délit et, dans la mesure du possible, pouvoir mettre oeuvre les connaissances acquises.

Dans l’optique d’une réintégration sociale, l’autonomie et la responsabilité personnelle de l’individu sont mises en avant. Selon les besoins, un soutien sera fourni dans différents domaines, que ce soit dans la recherche d’un hébergement ou d’un travail, dans les questions relatives à une dépendance ou à la santé, celles liées à la gestion d’un budget ou à l’assainissement de dettes, ou encore dans la gestion des difficultés personnelles ou interpersonnelles. L’aide de spécialistes ou le recours à une thérapie pourront également être procurés afin de répondre à des problèmes spécifiques. Les services impliqués travaillent étroitement avec les autorités, les institutions et les centres de consultations concernés. Dans ce cadre, les intérêts de chacun seront pris en compte, notamment concernant la protection des données, celle de la victime, ou de la population en général, en lien avec sa sécurité.

Afin que ces tâches exigeantes, lesquelles sont en premier lieu de la responsabilité des cantons, puissent être mises en œuvre le mieux possible, notre association se consacre en premier lieu, sur le plan suisse, à la formation continue (par exemple organisation de colloques spécialisés). Elle a aussi une fonction d’organe coordinateur et fait office d’interface entre les différents intervenants de la probation et du travail social au sein de la justice. Notre approche est aussi influencée par les résultats des recherches internationales actuelles. Enfin, nous maintenons et développons au niveau international les contacts avec des collègues et des associations liées à l’assistance de probation et au travail social au sein de la justice.